Maintien de nos estimations de juste valeur pour les banques canadiennes après les tarifs douaniers américains du 2 avril
Maoyuan Chen - 3 April, 2025 | 7:56PM
Les droits de douane précédemment annoncés sur le Canada sont toujours en place, les droits de douane mondiaux sur l'automobile sont entrés en vigueur.

Le bâtiment de la Banque Scotia est vu à Toronto, au Canada, le 19 septembre 2023.

Editor's Note: Cette analyse a été initialement publiée sous la forme d'une note d'action par Morningstar Equity Research.

Le 2 avril, le président américain Donald Trump a annoncé des droits de douane considérables sur les produits importés du reste du monde. Le Canada et le Mexique ont été épargnés par ces nouveaux droits de douane ; toutefois, les droits de douane précédemment annoncés sur le Canada sont toujours en vigueur, et le droit de douane mondial de 25 % sur les automobiles est entré en vigueur.

Nous maintenons nos estimations de juste valeur pour les banques canadiennes, car il semble y avoir une marge de négociation entre le Canada et les États-Unis. Nous n’avons donc pas inclus de récession de l’économie canadienne dans notre scénario de référence. Toutefois, si de nouveaux droits de douane importants sont imposés au Canada pendant une période prolongée, l’économie canadienne pourrait entrer en récession et le consommateur canadien serait confronté à des prix inflationnistes plus élevés et à un taux de chômage plus important. Il en résulterait un ralentissement de la croissance des bilans et une augmentation des coûts du crédit, ce qui freinerait la rentabilité et les rendements.

Nous soulignons que le risque de récession pour l’économie américaine a augmenté si les tarifs douaniers du 2 avril et les tarifs punitifs du reste du monde sont maintenus. Dans notre couverture des banques canadiennes, la Banque de Montréal BMO et Toronto-Dominion TD sont les plus exposées aux États-Unis, Ils y tirent environ 40 % et 30 % de leurs revenus respectifs ; elles sont susceptibles d’être affectées plus négativement si l’économie américaine subit des pressions. La Banque Royale du Canada RY est exposée aux États-Unis à hauteur de 25 %, tandis que la Banque Canadienne Impériale de Commerce CM y est exposée à hauteur de 20 %. La Banque Scotia BNS et la Banque Nationale du Canada NA sont les moins exposées aux États-Unis parmi les banques canadiennes comparables, avec environ 10 % de leurs bénéfices.

Par ailleurs, la Banque Scotia tire 30 % de ses produits de l’Amérique latine en dehors du Mexique, principalement du Pérou, du Chili, de la Colombie et des Caraïbes. La plupart de ses marchés internationaux sont exposés à un taux tarifaire réciproque de 10 % à partir du 2 avril, ce qui est mieux que la plupart des pays asiatiques et européens. L’exposition des bénéfices de la Banque Scotia au Mexique est d’environ 13,5 % ; le Mexique semble également mieux s’en sortir que le reste du monde à la suite des annonces du 2 avril.


L'auteur ou les auteurs ne possèdent pas de parts dans les titres mentionnés dans cet article. En savoir plus sur les politiques éditoriales de Morningstar.